1607 - La régale à anches battantes, depuis longtemps usitée, en Allemagne surtout, pour l'accompagnement du chant dans les églises, est employée par MONTEVERDI dans son opéra d'Eurydice.
Un dessin ancien figurant un modèle de Régale, nous donne la disposition sommaire de l'instrument. Deux soufflets cunéiformes chargés de poids, et qu'un souffleur relevait successivement comme dans le Grand-Orgue d'alors, fournissaient directement le vent ; un petit clavier était placé au bout des soufflets, sur une caisse étroite, contenant les soupapes, absolument dépourvues de tuyaux ou de simples résonnateurs. Le tout se posait sur une table de médiocre dimension.
Au XVIIIe siècle, on rencontrait, dans les salons, de petites Régales de deux à trois octaves, souvent accompagnant un petit jeu de bourdon établi sur un second clavier de même étendue.
- Source : L'orgue expressif ou harmonium par Alphonse Mustel